Artur London mentionne, dans son livre L’Aveu, paru en 1968, sa participation à la direction politique de Parallèle 50.
André Simone, journaliste tchèque, de son vrai nom Otto Katz, fut exécuté en 1952, en Tchécoslovaquie, dans le cadre du procès Slansky.
André Ulmann. Journaliste, ancien résistant et déporté de Mauthausen.
Disparu en 1970. Il dirigea surtout la revue La tribune des Nations
Edgar Morin. Il ne resta pas très longtemps dans ce journal. Dans Autocritique, Edgar Morin indique que « ce journal » lui a été interdit.
André Fougerousse. Ancien déporté de Mauthausen.
Il travailla ensuite dans la revue Constellation.
Je ne sais rien de plus sur cet ami de mon père.
Voilà. Ces revues sont conservées précieusement à la BNF ou à la BDIC de Nanterre.
Je n’ai trouvé qu’une seule étude universitaire sur Parrallèle 50.
Parallèle 50: un périodique tchécoslovaque, communiste et parisien contre la division de l’Europe de Françoise NOIRANT
On peut en lire des extraits ici:
http://www.persee.fr/doc/mat_0769-3206_2000_num_59_1_403228
Par ailleurs on trouve de nombreuses référence à André Ulmann dans les livres de
Thierry Wolton, Le KGB en France, Dominique Desanti, Les staliniens 1944-1956 et Ce que le siècle m’a dit, Frédéric Charpier, l’Agent Jacques Duclos.
Mais le personnage étant extrêmement trouble, à la fois grand résistant, membre de la résistance intérieure dans le camp de concentration de Mauthausen, mais aussi peut être agent d’influence soviétique, manipulateur dans le procès Kravtchenko (J’ai choisi la liberté), je laisse son mystère reposer.
Après tout qui cela peut-il encore intéresser?
Je referme doucement, avec ses rubans, le grand paquet gris contenant la revue
Parallèle 50 de la bibliothèque de Nanterre…
Caillou, le 2 août 2017
Intéressant ! En fait, ça oblige à penser que la complexité d’aujourd’hui est sans doute, quoiqu’on en pense, aussi importante qu’ à l’époque.
Suis-je clair ?
Bises à Caillou…
Etre fier du passé de son père , c’est important ( comme rappel, guide, statue intérieure, etc.).
Rappeler la complexité de l’être humain, sa tendance ( naturelle?) à se laisser farcir la tête de certitudes ( besoin de se rassurer face à l’absurdité …de la vie ?), ce n’est pas tout-à-fait inutile …
Merci Caillou, à bientôt,
Jean-Pierre
bonjour
dans l’introduction à l’ouvrage Edgar Morin, le cinema un art de la complexité, paru en 2018 chez Nouveau monde editions, je reviens longuement sur la participation d’Edgar Morin à la revue Parallèle 50;p articipation qui est loin d’être “passagère”.
Bien cordialement
Monique Peyriere
Bonjour
“André Fougerousse. Ancien déporté de Mauthausen.
Il travailla ensuite dans la revue Constellation.
Je ne sais rien de plus sur cet ami de mon père.”
Un petit portrait d’André Fougerousse :
“André FOUGEROUSSE est né à Orléans le 10 septembre 1920 à Orléans, au 36 rue de la gare. Son père est mécanicien au chemins de fer d’Orléans.
En 1940, étudiant, il s’engage au 13e Bataillon de Chasseurs Alpins.
Pendant l’occupation, il devient l’un des chefs Orléanais du mouvement Libération-Nord. Il y assure principalement les liaisons avec Jean Hutteau. Il fait alors de nombreux trajets à Paris.
Le 10 février 1944, André Fougerousse est arrêté à Paris par Pierre Lussac, un agent de la Gestapo également impliqué dans le massacre de la ferme du By à La Ferté-Saint-Aubin. Interné à Compiègne, il retrouve d’autres résistants orléanais arrêtés, notamment Pierre Ségelle, Claude Lemaître, l’abbé Barbier, et Marcel Garcin. Ensemble, ils parviennent à rédiger et faire sortir une note désignant, en vue de la Libération, Guy Toupense comme préfet du Loiret et le docteur Chevalier comme maire d’Orléans. Déporté à Mathausen, il participe à l’organisation de Résistance interne au camp. Libéré le 6 mai 1945, il est rapatrié le 27 juin.
Apres guerre, membre de l’amicale de Mauthausen, il est journaliste . Il collabore aux revues Constellation et Tribune des Nations
André FOUGEROUSSE décède à Créteil, Val-de-Marne, le 10 février 2000.
”
Cordialement
Laurent