J’ai vécu un très beau moment hier soir, quelque chose comme un meeting des années 70 avec les rides et les cheveux blancs en plus, la salle du Sénéchal pleine à craquer, les gens debout, assis sur les marches, et ce silence contenu, ému…
Nous étions réunis pour un hommage à Daniel Bensaïd qui vient de disparaître. Et tous ces ami-e-s étaient venus parler de ces années de jeunesse toulousaine, du lycée, des prises de conscience militante, de la guerre du Vietnam, de mai 68, de l’Amérique latine… de ses convictions internationalistes…
Moi, j’en suis bien loin de ces trotskistes à drapeaux, aux conviction d’avant garde, aux fortes pratiques de manipulation… mais Daniel, oui, je l’aimais bien!
Et pas pour ces livres politiques qui me tombaient des mains (décidément je suis nul!) mais pour un livre délirant que je considère comme un chef d’œuvre: Jeanne de guerre lasse.
Pas envie de le résumer, d’en placer un extrait… mais ce livre, monument d’érudition historique, est aussi plein de tendresse pour une Jeanne d’Arc totalement inconnue, à qui Daniel donne une voix et un visage bien différent de ce que toute la réaction catholique et nationaliste a construit depuis des siècles.
Alors pour ce livre qui m’a marqué et pour ton grand sourire quand je t’en avais parlé, merci à toi et salut Daniel, avec tes idées, nous vaincrons!
Caillou, le 28 janvier 2010
Ici ce que ces camarades disent de Daniel Bensaid:
http://www.npa2009.org/node/15530