Oh Toni quand on voit
La route derrière toi
on se dit qu’elle est courte
et d’autant que parfois
on l’a faite avec toi.
Qu’est-ce qu’on va faire maintenant
tu n’es plus dans les rangs
bras dessus, bras dessous
comme quand, du même pas
nous refaisions le monde ?
Il s’est bien fait sans nous
et n’est pas beau à voir
mais tu pars et nous laisses
chercher dans nos mémoires
les années sont passées.
Devant la route est longue
si c’est chacun pour soi
et comme ce sera sans toi
j’ai bien peur qu’elle ne monte
ou qu’elle ne disparaisse.
À ce moment précis
où tu t’en vas déjà
c’est une partie de moi
qui s’en va avec toi
une part de jeunesse
une part d’utopie
de confiance en l’avenir
de refus, de colères,
de mépris, de fierté.
Nous étions des milliers.
À ce moment précis
où tu t’en vas déjà
je te serre dans mes bras
Salut mon camarade
(Oh ! pardon, compagnon !)
“Continuons le combat!”
Caillou 23 juin 2008