Un poème de Mad
Et la vie coulait, comme roule,
Au Pont Neuf, la Seine,
Bien large, douce, et pleine…
Il la voyait tous les matins,
La Seine
Et ça lui
faisait
Un cœur si
Léger
Qu’il dansait devant
Lui quand il marchait…
Il savait cela provisoire
Et que la Joie
ne fait jamais que suivre
La Tristesse,
La Liberté
Précéder l’Esclavage…
Mais, à cause de tout cela
Qu’il volait à la Vie,
Entre son Passé et son Avenir,
Il faisait danser sa joie dans sa main,
comme une pièce ronde et neuve,
Qu’il donnerait au premier pauvre,
lequel l’irait boire au premier café…
Madeleine. Rue Mazarine, janvier 47.